Le mardi 24 mai 2005
Par Claude FOHLEN
Professeur Emérite Université Paris Panthéon-Sorbonne
Le 14 Janvier 2005, Larry Summers, Président de l’Université d’Harvard et ancien Ministre du Trésor de Bill Clinton, c’est-à-dire un personnage assez haut placé, jetait le trouble dans une partie de la société américaine au cours d’un colloque qu’il avait organisé à l’université d'Harvard, donc aux portes de Boston en Nouvelle-Angleterre, en affirmant que les femmes étaient inférieures aux hommes, au moins dans certaines disciplines officiées et, en particulier, en maths et en physique.
Le mardi 8 mars 2005
Par Françoise CHATEL de BRANCION
Docteur ès Lettres
Je l’appellerai plutôt Éléonore parce qu’elle a eu le mauvais goût d’appeler une de ses filles comme elle, Aliénor. Pour une femme, avoir été à la fois reine de France, puis reine d’Angleterre, même si c’est le hasard qui l’a amenée jusque-là, c’est tout de même intéressant aujourd’hui, où l’on célèbre les femmes, de célébrer une femme aussi exceptionnelle, une femme dans l’Histoire, face à l’Histoire, Éléonore, comtesse de Poitiers, duchesse d’Aquitaine, et qui, à son époque, a été une femme très importante avec son fils, Richard Cœur de Lion, et son mari Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre. Ce sont les trois figures qui ont régné sur cet immense empire Anglo-Normando-Angevin.
Le jeudi 5 janvier 2006
par Bernard MARCK
Historien de l'aviation
Je vais aujourd’hui vous parler des aviatrices en guerre. On ne peut pas imaginer une aviatrice revêtir un uniforme, monter dans un avion, aller se battre et tirer sur d’autres avions.
En fait, l’affaire ne se présente pas exactement comme cela et elle nous entraîne à travers tous les pays, que ce soit l’Union Soviétique ou la Russie – l’aventure a commencé en Russie en 1912 -, aux Etats-Unis, en Angleterre, bref dans tous les pays où l’aviation a une existence relativement ancienne.
Avant d’aborder ce volet de l’aviation féminine militaire – qu’elle se décline sous forme d’aviation de chasse, de bombardement, ou à travers l’histoire des infirmières de l’air ou des aviatrices de convoyages, j’aimerais faire une remarque.
Les femmes dans l’aviation ont toujours occupé une place de premier plan, même si l’on n’en a pas toujours parlé comme on aurait dû le faire. La plupart des histoires négligent d’évoquer le rôle des femmes qui ont eu à faire à une sorte d’ostracisme généré par un machisme forcené.
Il faut leur rendre hommage car, au commencement de l’aviation, au début de 1900, quand les femmes ont commencé à vouloir piloter, la période était plus souvent favorable aux accidents qu’aux évolutions aériennes libres qu’on peut voir aujourd’hui. Il était extrêmement dangereux de voler même si cela relevait du plaisir. Or, d’emblée, quand les premières montgolfières se sont élevées, les femmes ont voulu participer à cette aventure aérienne. C’était en 1784 !
Le mardi 18 octobre 2005
Par Jean-Christian DUMONT
Professeur université Paris X
La démocratie à Rome ? Il paraît paradoxal de parler de démocratie dans une société aussi inégalitaire, aussi autoritaire que celle de la Rome antique. Il paraît paradoxal de parler de démocratie là où les institutions concentrent le pouvoir entre les mains de quelques oligarques et restreignent, au point de les rendre inexistantes, les libertés d’expression, de manifestation, d’association.
Et pourtant, ce sont les Anciens eux-mêmes qui ont élaboré le concept, ce sont des politologues grecs et romains qui ont estimé que le régime romain était partiellement démocratique, des hommes politiques romains qui ont lutté ou prétendu lutter pour un supplément de démocratie dans les institutions.
Les penseurs grecs ont établi une typologie classificatrice des régimes politiques. L’élément discriminant est le détenteur du pouvoir et l’on distingue trois possibilités : ou bien ce détenteur est unique, ou bien la direction des affaires publiques est confiée à un groupe de citoyens compétents, ou bien au peuple tout entier.
Le mardi 6 décembre 2005
par John HACKETT
Docteur d’État es Sciences Économiques
Diplomé de la London School of Economics
En faisant le choix du titre de mon sujet de ce soir, " Le Royaume Uni : une démocratie face à ses mutations ", il m’a semblé que la contribution, modeste mais utile – du moins je l’espère – que je pouvais apporter dans cette série de conférences sur le thème de la démocratie serait, certes, de vous parler du processus historique au cours duquel le Royaume Uni est devenu une démocratie, mais aussi, et peut-être surtout, d’attirer votre attention sur les changements que subissent aujourd’hui les institutions de la démocratie au Royaume Uni, aussi bien que leur mode de fonctionnement.
Ces changements peuvent fournir matière à réflexion, plus généralement à tous ceux qui sont soucieux de maintenir nos systèmes démocratiques dans un monde où la démocratie doit faire face à des pressions qui ne lui sont pas toutes favorables, loin de là.
Le mardi 17 octobre 2006
par Claude FOHLEN
Professeur émérite Université Panthéon Sorbonne
Les fondements de l’hégémonie américaine sont déjà bien établis dans les premières années du XXème siècle, quoique le centre du monde demeure encore en Europe.
C’est la Grande Guerre qui va faire basculer l’équilibre en donnant aux États-Unis un rôle décisif dans la victoire des Alliés, avec toutes ses conséquences, en particulier au plan financier, un volet qui leur manquait jusque là. C’est également l’Europe qui leur fournit le tremplin pour conforter leur hégémonie dans deux autres domaines, monétaire et stratégique, à l’issue de leur intervention dans la seconde guerre mondiale.
Malgré les apparences, la ligne de conduite des États-Unis est loin d’être linéaire. Disons qu’elle est pour le moins sinueuse, car le débat continue entre les partisans de la tradition de Washington et Monroe, et les adeptes de l’ouverture sur le monde extérieur, stimulés par les progrès de la technique. L’aviation favorise le rapprochement entre les continents : le premier vol commercial transatlantique est inauguré par la Pan American en 1938, Franklin Delano Roosevelt est le premier président à s’adresser par radio à ses concitoyens, la TV fait ses débuts.
Le mardi 10 octobre 2006
par Claude FOHLEN
Professeur émérite Université Panthéon Sorbonne
Les États-Unis présentent un cas unique dans l’histoire de l’Humanité, celui d’une accession très rapide à l’hégémonie.
Créés comme État en 1776, un peu plus d’un siècle plus tard, ils imposent leur suprématie au monde, à la fois dans le domaine économique, où ils initient des nouvelles méthodes de travail, de production et de commercialisation, dans la culture, où ils substituent à une culture élitiste une culture populaire par l’entremise du cinéma, et surtout dans le domaine politique, où ils assurent la relève d’une Europe exsangue, devenue victime de ses propres déchirements.
Ainsi, ils sonnent en 1898 le glas du plus vieil empire colonial, celui de l’Espagne, imposent leur paix à l’Europe en 1918, la sauvent de la dictature en 1945, et apparaissent désormais comme les champions de la démocratie. Surgit alors un monde bipolaire qui se ruine dans la guerre froide et finit par leur laisser, au moins temporairement, l‘hégémonie, en attendant que s’affirme un remplaçant qui sera probablement asiatique. Europe, Amérique, Asie, ainsi naissent et disparaissent les empires.
“ Tout empire périra”, a pu titrer un historien.
Théorie et pratique de la propagande NS avant 1933
Conférence donnée le mardi 26 janvier 2010
Cycle : "Les dates qui ont changé la face du monde
par Paul CANONNE
Ancien maître de conférences à la faculté d'Etudes germaniques de Paris-IV Sorbonne
La république Tchèque : Du printemps de Prague à la "Révolution de velours"
Le jeudi 8 janvier 2004
par Jacques RUPNIK
Professeur à Sciences-Po, Paris
Spécialiste de l'Europe de l'Est
Directeur de recherches au Centre d'études et de recherches internationales
De 1990 à 1992, conseiller du Président Vaclav HAVEL
le jeudi 22 janvier 2004
par Patrick MICHEL
Directeur de recherches au CNRS